Le crépuscule tombait sur le petit village de Thiercelieu. Un homme vêtu de noirs s'avança dans les ténèbres, seul son fourreau brillait à la lumière de la lune. Il scruta le village, qui lui semblait désert. Une odeur traversa les narines de l'étranger, une odeur bien connu, celle du sang. Il sortit une pièce :
"Pile, je reste. Face, je pars."
La pièce retomba du côté face, l'homme la retourna du côté pile : il était le seul maître de son destin.
"Mais peut-on parler de destin, si on en est le maître, murmura-t-il pour lui même.
- Qui va là ? lança quelqu'un.
- Un étranger qui vient chercher l'asile.
- Les fous ne sont pas acceptés ici, pour l'asile c'est par là.
- Vous m'avez mal compris : je cherche juste un gîte.
- Vous ne trouverez que mort et désolation ici. Des loups-garous attaquent le village depuis peu, nous sommes de moins en moins nombreux. Passez votre chemin."
L'étranger hésita, il était las de fuir, d'errer de village en village. Il se retourna vers son interlocuteur :
"Je suis prêt à prendre, le risque. Je m'appelle Faust, je suis un ancien mercenaire solitaire, chassé de mon pays pour assassinat. Mais ce qui est passé est passé (sacré révélation). Offrez-moi l'hospitalité et je aiderai à vous débarrasser de cette malédiction."